Un récit autobiographique constitué de courtes séquences de textes - deux ou trois pages - où l'auteure évoque son enfance: les parents, les premiers livres, la découverte de la musique, les paysages, des maladies, quelques événements marquants. Rien de spectaculaire et pourtant tout est essentiel dans ce récit d'un avènement à la conscience et à l'écriture, raconté dans une langue magnifique de retenue et de pudeur. On y retrouve les sources secrètes d'une oeuvre poétique déjà assez considérable. 2002.
Comment nous abandonner aux vagues qui surgissent parfois dans nos vies et nous renversent, et aller vers les recommencements auxquels nous sommes conviés ? Comment prendre le risque de transformer des points de rupture en opportunités de renouveau, et apprendre ainsi à danser avec ce qui nous éprouve ? Si la narratrice s'interroge, elle ne donne toutefois aucune recette, aucune réponse magique.
Une poésie harmonieuse, d'un classicisme parfois convenu, parfois factice malgré quelques images vibrantes et un indéniable savoir-faire. Une poésie souvent décorative dans laquelle l'être joue les trouble-fêtes. Prix du Gouverneur général 2006, catégorie poésie. 2006.
Je suis venue sur cette île pour écrire sur les liens, comme si, faisant bouger les lettres, je trouvais dans l'île l'image même de ce que nous sommes, des êtres de liens, tantôt lieurs et tantôt liés, toujours liables. Nous avons la faculté de tendre tout notre être - comme un arc - vers un autre être pour le rejoindre, de déployer ce que nous sommes - comme une voile - pour l'accueillir.
Quand Hanna découvre, parmi les effets de sa mère récemment décédée, des carnets, photographies et coupures de journaux, elle décide de descendre le cours du fleuve jusqu'à Kamouraska pour tenter de trouver le fil qui rattachera son histoire à celle de Simone, cette femme silencieuse, absente de sa propre vie.Remontant le siècle, le long du Saint-Laurent, de Montréal à Pointe-au-Père, suivant des marées parfois cruelles, Hanna retrouvera la trace du premier amour de sa mère et retournera jusqu'en 1914, au moment du naufrage de l'Empress of Ireland.